La Fleur du mal

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Propos de Nathalie Baye :
« Anne Charpin-Vasseur est d'abord une grande bourgeoise, qui a une vie bien établie et qui s'est lancée dans la politique. La suractivité l'aide à ne pas trop penser, à fuir la réalité, en quelque sorte. Elle est en permanence dans l'action pour ne pas tomber. Elle a un côté très rigide, le paraître est fondamental pour elle. Cela m'a beaucoup amusé de l'incarner, je n'ai jamais joué un tel personnage. »
(Source : Dossier de presse du film)

Propos de Claude Chabrol :
« J'ai donné très peu d'indications de jeu à Nathalie. Par son comportement et sa manière de s'habiller, je voulais vraiment qu'elle s'inspire des personnages politiques existants... »
(Source : Dossier de presse du film)
« Je déteste les comédiens qui jouent des rôles de salauds ou de crétins en se protégeant, pour faire comprendre au public qu'ils sont différents de leur personnage. Nathalie, elle, elle fonce. Elle est très forte, elle parvient à faire croire que, dans la vie, elle est comme son personnage, alors qu'elle est tout le contraire. À la voir, on croit qu'elle ne joue pas, alors qu'elle compose complètement, c'est du grand art ! »
(Source : Conférence de presse)

Propos de Suzanne Flon :
« C'est une distribution extraordinaire. Tous les personnages, même secondaires, sont d'une justesse incroyable. J'avais déjà tourné en compagnie de Nathalie Baye un film d'Alain Jessua avec Michel Serrault, En toute innocence. Le tournage avait lieu aussi dans le Bordelais, à Saint-Emilion, ce qui nous plaisait à toutes les deux car on aime le bon vin. Nathalie et moi avions donc déjà beaucoup sympathisé, même si on avait peu de choses à faire ensemble, comme là malheureusement... Mais jamais deux sans trois ! J'espère que dans le troisième, on aura plus de choses à faire ensemble (rires). »

 

Entretien avec Nathalie Baye paru dans Télérama n°2741 / 24 Juillet 2002 :

Télérama : Vous imaginiez-vous, avant ce film, dans l'univers de Chabrol ?
Nathalie Baye : Chabrol m'a proposé un rôle de prostituée dans Les Fantômes du chapelier il y a vingt ans. J'ai refusé et l'on m'a dit : tu vas être punie. C'était faux, on a eu ensuite deux autres projets ensemble, mais qui n'ont pas vu le jour. Sans doute est-ce le bon moment. Je n'ai jamais interprété ce genre de bonne femme : une bourgeoise en campagne électorale, s'infligeant une activité intense pour ne pas s'effondrer... Chabrol est un jouisseur, il déguste tout : les moments de rigolade hors prise comme les petites choses qu'on arrive à lui donner en échange d'une indication. Réciproquement, sa manière de montrer qu'il est content est très rejouissante.
Télérama : Vous avez vous-même conçu, votre « look » ?
Nathalie Baye : Avec Chabrol, il y a peu de discussion préalable sur le personnage. Moins on en dit, mieux c'est ; ça laisse de la place pour le non-dit. De même, il ne s'occupe pas du tout des costumes : c'est d'ailleurs le seul metteur en scène avec qui j'ai travaillé qui ne demande pas à les voir avant le tournage. Mais quand on a fabriqué l'affiche pour la campagne municipale, je lui ai donné le choix entre deux tailleurs. L'un, nettement plus craignos que l'autre, me semblait le plus approprié. C'est aussi celui qu'il a choisi sans hésiter. J'ai su ainsi que j'étais sur la bonne voie.
Télérama : Y a-t-il une spécificité des rôles féminins chez Chabrol ?
Nathalie Baye : Ce sont des personnages complets et complexes. On n'est pas là pour représenter la féminité ou parce qu'il faut une gonzesse. Aujourd'hui, cela m'ennuierait d'avoir seulement à être juste et naturelle. Plus c'est loin de moi, plus ça m'intéresse...

Propos recueillis par Louis Guichard.